La piXine – chapitre 1

Arrivée

Avertissement : cet article est un récit érotique gay, il suggère et évoque des relations (homo)sexuelles, réservé à un public averti !

Je vous propose ce récit en dix chapitres, basé en partie sur la réalité, prolongeant mon expérience et partageant mes fantasmes. Il est volontairement progressif et détaillé car je pense que le verbe a une puissance évocatrice plus forte que les images dans l’esprit du lecteur intéressé, j’espère ainsi qu’il éveillera en vous des impressions plaisantes et du désir. À vous de me le dire ! Deux illustrations par chapitre pour vous mettre dans l’ambiance, pas plus, certaines sont issues de mes archives personnelles, je vous laisse deviner lesquelles…

En voici le début, introduisant le cadre. Vous pourrez accéder à la suite et naviguer entre les chapitres à la fin.


Chapitre 1

Arrivée

Je parvins enfin à destination, après un trajet plus long que prévu et pour m’être un peu perdu. Je rechigne à utiliser le GPS pour tout. Ou bien peut-être n’étais-je finalement pas si pressé d’arriver ? L’envie de participer à ce tournage, pour lequel je m’étais préparé depuis plusieurs semaines, s’était muée en légère appréhension : qu’allais-je exactement y trouver ? Était-ce sérieux ? Tiendrais-je mon rôle ? Car être acteur, même amateur, dans le cinéma pornographique était entièrement nouveau pour moi.

Après m’être garé sur le gravier, je sortis de ma voiture et contemplai la grande maison en hauteur. Le film dans lequel j’allais jouer s’appelait “La piXine” (quelle créativité !), et je m’attendais naturellement à trouver une villa, avec sa piscine… Il faisait chaud, c’était le sud, aussi étais-je habillé dans mon short ultra-court et mes sandales féminines. Je pensais également ainsi aguicher un peu mon entourage, mais maintenant je me sentais plutôt vulnérable. D’autant que comme souvent, je ne portais aucun sous-vêtement, aimant la liberté de mouvement et la caresse du tissu sur mon devant, bien que je fusse néanmoins plugué, toujours pour me sentir bien préparé.

Pieds et sandales

J’avais en fait répondu à une sorte d’annonce dans le réseau social où je sévissais, un nouveau studio cherchant des acteurs amateurs pour tourner des films pornographiques gay en bareback… Après beaucoup d’hésitations et d’atermoiements, je m’étais dit que c’était une occasion que je devais expérimenter, les affiches paraissant prometteuses. J’avais l’habitude de me filmer et de m’exposer sur internet en solo, mais un film en pleine longueur un peu plus professionnel me tentait trop… et également l’expérience réelle qui y serait immortalisée.

J’entendais quelques bruits de conversation, et je me dirigeai dans cette direction. Ayant fait crisser le gravier, un grand gaillard vêtu seulement d’un maillot de bain déboucha alors et me salua : “tu es André ? On t’attendait.” En effet, il était déjà midi et j’étais en retard. Je m’avançai pour lui serrer la main, mais il me saisit les épaules et me fit quatre bises. “On va être très intimes tout-à-l’heure”, me dit-il avec un sourire entendu et en insistant sur l’accent grave, “autant commencer tout de suite”.

Voilà sans doute un des acteurs, me dis-je, et je me pris à le détailler : grand, musclé, de beaux pieds (c’est important pour moi), il faisait probablement 90 kg et pourrait sûrement me soulever d’une main, avec mes 56 kg ! Arborant une pilosité abondante, je ne pus m’empêcher de jeter un regard furtif à l’endroit de son maillot, où une proéminence évidente ne demandait qu’à s’exprimer. Cela ne lui échappa pas, et il sourit encore : “patience… Au fait, moi c’est Victor.” Enchanté. Vraiment.

Je ne sais ce qui me prit : je fis tomber mes clefs, peut-être une envie inconsciente, et je me penchai pour les ramasser par terre, lui tournant le dos en prenant soin de me frotter à lui. Je sentis alors à travers mon short une main puissante sur mes fesses et des doigts tâtant mon périnée, ensemble qui se retira aussitôt. Je trouvai cela cavalier, même si c’était idiot car je l’avais provoqué, et si j’avais bien compris nous expérimenterions une familiarité bien plus intime dans peu de temps. Il commenta : “je vois que tu portes un plug, j’espère que…” Il ne finit pas sa phrase car un autre type arriva, quant à lui tout habillé, qui me toisa de la tête aux pieds, d’un air qui me parut finalement satisfait.

“Salut, on t’attendait. André ? Moi c’est Bernard, je suis le responsable. Viens, je vais te présenter aux autres.” Nous montâmes l’allée et arrivâmes sur une superbe terrasse ensoleillée, à côté d’un grand jardin herbeux et, bien entendu, une piscine jouxtant la villa. Autour étaient assis une dizaine de mâles, tous vêtus seulement d’un maillot de bain ou d’un boxer, qui m’accueillirent avec une sorte de clameur : “Aaaah ! Le passif !” Je ne réagis pas tout de suite, entraîné par l’énergique Bernard qui se lança dans les présentations et me fit biser par tous.

Lionel, un grand assez mince, presque imberbe, avec un beau corps bien travaillé. Takeshi, plus petit mais très musclé. Michel, imposant, bronzé et d’apparence dominante, avec une barbe de trois jours. Jean-Luc, la peau d’ébène, qui une fois debout, m’impressionna par sa taille : s’il ne se baissait pas, ma bise atteindrait ses tétons - ce qui ne serait pas forcément pour nous déplaire à tous deux - mais encore sous le coup des préjugés, mon œil regarda son maillot et je pressentis qu’il était aussi bien équipé que beau. Puis Karim, qui semblait vouloir me suggérer qu’il avait autant d’arguments que Jean-Luc, si je compris son regard. Rico, le type latin avec un sourire radieux. Et enfin Kevin, barbu, puissant avec des jambes magnifiques.

Je saluai également les deux autres, qui étaient cameramen (je n’ai pas retenu leur nom), et je contemplai l’assemblée : huit mecs, tous beaux et paraissant bien dotés, me faisant clairement envie, mais je me demandai s’ils étaient vraiment tous amateurs. J’étais en tous cas au centre de l’attention, par ma position debout et au travers de leurs regards : sentant probablement ce mélange d’excitation et d’appréhension, ils me répondaient avec un air gourmand qui me rassura et m’impressionna à la fois.

Tout émoustillé, je me mis pieds-nus et j’enlevai mon T-shirt pour être à l’aise, comme eux. Je sentis pointer une fraîcheur à l’intérieur de mon short, une humidité naturelle qui matérialisait mon anticipation alors que je me voyais déjà en scène avec eux.

Bernard déclara : “bon, maintenant que notre passif André est là, on va pouvoir commencer à se préparer, venez.” Le, notre… avais-je bien compris ? Devant mon air interrogateur, Bernard reprit :

“– Tu as lu le scénario ?

– En fait, pas trop, j’aime l’effet de surprise.“ En réalité, pas du tout, je ne l’avais pas reçu, ou alors il était parti dans mes spams ou je l’avais effacé par mégarde, peu importait.

“– Oui, pour ce film j’ai sept actifs, un versa et un passif : toi. Ça te va ? Tu seras un peu le héros du film, en tous cas au centre de l’action !” (rires à côté).

Un coup d’œil autour de moi me confirma que ça leur convenait, je n’avais pas l’envie de les contredire, j’avais le désir de les satisfaire et je me promis de ne pas les décevoir, en me donnant tout entier.

(À suivre…)


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